Distributeurs d’engrais centrifuges Amazone ZA-TS : comment faire face aux vents ?
Dans le Sud-Ouest, Alain et Romain Basso se sont équipés d’un épandeur Amazone ZA-TS doté de la fonction de compensation du vent WindControl. Cette option permet d’étendre leurs fenêtres d’intervention.
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« Notre exploitation est exposée une grande partie de l’année aux vents », expliquent Alain Basso et son fils, Romain, agriculteurs dans la Haute-Garonne, au sud de Toulouse. Chaque année, les associés utilisent un seul tracteur, un Fendt 724 Vario, pour réaliser la fertilisation, la pulvérisation et les semis, et jonglent avec des fenêtres d’intervention très serrées. « Nous préférons privilégier les périodes sans vent pour les passages du pulvérisateur. La surface à fertiliser s’étant étendue à 2 100 ha par an (en additionnant tous les apports), il a donc fallu trouver un moyen d’allonger les périodes où nous pouvions épandre l’engrais », racontent Romain et Alain. C’est grâce au concessionnaire T3M Lavail que ces derniers découvrent la solution de compensation du vent WindControl d’Amazone s’installant sur le distributeur à entraînement hydraulique des disques de l’épandeur ZA-TS 4200, également pourvu de la pesée dynamique. Cet outil, qui a rejoint l’exploitation en 2022, en est aujourd’hui à sa deuxième campagne. À l’époque, l’option WindControl s’accompagnait obligatoirement de la technologie de contrôle et de maintien de la nappe d’épandage nommée « ArgusTwin », pour un coût total de 11 000 € venant s’ajouter au prix de l’épandeur. Ces deux fonctions, aujourd’hui dissociables, fonctionnent par le biais de l’Isobus et du terminal en cabine. L’épandeur utilisant l’hydraulique en load sensing, la vitesse de rotation des disques divergeants à deux pales est variable indépendamment à gauche et à droite. L’appareil est doté de moteurs et de vérins électriques alimentés par la prise Isobus pour ajuster les réglages. Ceci lui permet d’adapter le point d’introduction de l’engrais, l’ouverture de la trappe et la vitesse de rotation des disques en continu.
Le ZA-TS des agriculteurs haut-garonnais est équipé de la plupart des solutions de précision du marché. « Pour le réglage du débit, il suffit de sélectionner l’engrais dans l’application mobile Amazone mySpreader servant d’abaque (1) et d’envoyer l’information au terminal Isobus AmaTron 4 par Bluetooth. Nous indiquons ensuite la quantité à apporter. Le calibrage de la pesée se fait automatiquement tous les 25 kg, l’épandeur modifiant lui-même l’ouverture de la trappe électriquement. Le réglage s’effectue ainsi rapidement. » Les associés modulent les apports selon une carte de préconisation réalisée à partir d’images satellites. L’épandeur fait alors varier la dose sur une demi-largeur. « Nous ne constatons pas forcément d’économies, mais nous observons une homogénéisation de la culture », confient-ils. Pour la coupure de tronçon, qu’importe la largeur d’épandage, l’appareil en offre 128.
« Efficace jusqu’à 40 km/h »
Tout d’abord, pour maximiser la précision de leur nappe, les agriculteurs ont choisi une largeur de travail de 28 m, là où le ZA-TS est capable de projeter jusqu’à 54 m. « Plus la largeur d’épandage est large, plus vite la limite de vent est atteinte. En choisissant de travailler sur 28 m, nous gagnons déjà sans passer par la technologie », expliquent d’abord les utilisateurs. La solution WindControl prend ensuite le relais. Un anémomètre, positionné sur un bras dépliable fixé à l’épandeur, mesure en continu la direction et la force du vent. Selon les conditions, l’épandeur fait alors varier indépendamment à gauche et à droite la vitesse de rotation des disques, tous deux entraînés hydrauliquement. Autrement dit, ces derniers envoient les granules plus ou moins fort, à gauche ou à droite, pour compenser les effets négatifs du vent sur l’homogénéité de la nappe. Le système intervient également sur la position du point de chute de l’engrais. « Nous avons épandu du 10-46-0 (DAP), qui est un engrais plutôt lourd, dans des rafales de 40 km/h en conservant une précision satisfaisante. Toutefois, l’ordinateur de bord AmaTron 4 indiquait que nous dépassions le seuil d’efficacité du système. Pour l’urée, dont la densité est plus légère, la limite est atteinte à partir de 30 km/h. Pour nous qui faisons constamment face à des vents venant de multiples directions dans les parcelles en dévers, un tel équipement nous a permis d’allonger significativement les fenêtres d’intervention », confient les utilisateurs.
Une nappe régulière tout au long de la journée
L’autre technologie installée sur leur appareil, l’ArgusTwin (à l’époque obligatoirement associée au WindControl), permet de maintenir une nappe d’épandage constante, même avec des conditions de travail changeantes (usure ou salissement des pales, variations du taux d’humidité, etc.). Pour fonctionner, une fois les réglages de répartition sur la largeur d’épandage satisfaisants (effectués à l’aide du test des bacs), la technologie ArgusTwin enregistre la quantité de granulés projetés sur la largeur de la nappe à l’aide de 14 capteurs Lidar (7 autour de chaque disque) et s’en sert comme base de référence.
Puis elle surveille le maintien de cette nappe au cours de la journée grâce à ces mêmes capteurs. En effet, en fonction des conditions citées plus haut, auxquelles s’ajoute la qualité fluctuante de l’engrais selon les lots du fournisseur, la nappe varie au cours de la journée ou de la saison. Grâce à ses capteurs, l’ArgusTwin détecte les irrégularités dans la projection et adapte alors en continu le point de chute de l’engrais autour du centre du disque à l’aide d’un vérin électrique afin de maintenir la nappe telle qu’elle a été enregistrée plus tôt. « Selon notre expérience et notre utilisation, il est cohérent d’associer l’ArgusTwin avec le WindControl. Les technologies fonctionnent bien de pair et se montrent efficaces. Nous avons pu élargir nos fenêtres d’intervention tout en conservant une nappe d’épandage homogène. De plus, elles ne nécessitent aucune intervention de notre part, ce qui améliore notre confort de travail », concluent Romain et Alain Basso.
(1) La base de données référence les caractéristiques balistiques de plus de 3 000 engrais testés dans les halls d’épandage d’Amazone, en France et en Allemagne.
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